• L'instant présent

    Nous ne savons rien de ce qu'il adviendra de nous, nous ne savons rien les uns des autres. Tout juste ce que nous disons. Tout juste ce que nous en disons. Tout juste par rapport à l'essence de nos sens, par rapport à notre pensée, à l'épaisseur de notre pensée, des fusées de notre pensée, fusées que nous faisons décoller et qui se fixent sur notre rétine et un instant et pour toujours dans le ciel de l'espace. Ce sont des traces, des images momentanées. 

     

    Où s'en va la mémoire de ce que nous voyons, des paroles que nous prononçons, des pensées que nous avons, tues et dites, de ce que nous écrivons? 

     

    L'instant présent et les choses certaines, ces seuls trésors que nous possédons, ces biens inséparables de notre esprit, en laissant l'argent de côté, car l'argent est un moyen, font de nous des êtres du présent, des êtres éternels.  


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  • Nous avons une personnalité faite des instants de compréhension accolés les uns aux autres, fixés les uns aux autres. Tout ce que nous comprenons, tous les moments pleins, de réflexion sur nous-mêmes et sur la vie, mais tout est réflexion sur nous-mêmes, tous ces moments font notre intelligence et finissent de faire notre personnalité. Il suffit de coller les moments bout à bout, de trouver le fil conducteur, de laisser couler la pensée, de trouver les mots. Les mots sont des portes qui s'ouvrent sur la liberté, cette liberté de s'exprimer avec nos mots à nous. S'il y a un effort à faire, c'est celui de dénicher nos mots à nous, de couper la broussaille du vocabulaire pour que nos mots apparaissent, le fondement de notre personnalité.  

     

    La magie de la personnalité


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  • Le temps est arrêté et disséqué, pour être posé sur la table de dissection à la vue de tous "les candidats en instants". Des étudiants qui étudient l'instant pour le faire leur. Facebook c'est l'instinct de possession. Pour dire "les instants m'appartiennent, sont bien à moi". Retour en enfance où l'on veut être rassuré sur notre bel et bien appartenance à nos gestes, à nos sentiments, à nos sensations, à nos instants, à notre vie. On veut avoir l'accord des autres. Régression...

    L'enfance, je la vois comme un grand soleil, comme jouer, mais dans la vie. Pas dans la prison de l'instant. Car nous avons grandi. 

     

    Facebook et la vie


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  • Il n'y a pas de mots dans l'entre-deux. Il n'y a de mots réels que dans la connaissance de soi-même. Mais il y a aussi la chair de Jésus, qui enveloppe les mots et les êtres. Passer le gué des mots aux mots, de la désignation à la connaissance. 


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  • Il n'y a pas de phrases sans sens. Des phrases sans sel, avec juste une poésie qui déboule comme un cheveu sur la soupe, ce n'est pas donner du sens. Il faut donner du sens à ses actions, à ses phrases, qui rythment l'action. Il faut donner un sens exact aux choses, quelque chose de précis qui est de l'ordre du don. Il faut donner, se donner. Se détacher de sa chair de mortel pour s'impliquer. La chair de mortel est une chose morte, pourquoi s'y attacher quand la vie est faite de contacts, mais surtout de don, de phrases extérieures à soi. 

    Donner et se donner à travers le miroir des phrases, ce miroir boueux, imparfait, pas total mais miroir quand même pour voir, se voir, voir le monde dans notre regard.
     Notre regard humain, éternel.

     

    Le miroir des phrases


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